Mec Yek

Taisa

Au milieu des années 1990, Piet Maris, leader de Jaune Toujours, s’est impliqué dans les cercles gitans. Il s’est ensuite rendu avec son accordéon en Slovaquie pour enregistrer et retranscrire les chansons qui composent la vie quotidienne. Ce travail de terrain a constitué la base de Mec Yek, et ensemble avec les musiciens de Jaune Toujours, tout le répertoire a été travaillé, en s’éloignant de certains codes de la tradition. Cela fait froncer les sourcils de plus d’un gitan, mais le résultat est très contagieux chez les jeunes Roms. C’est ainsi qu’à la fin d’un concert hivernal dans un café gantois, deux jeunes chanteuses roms – Katia et Milka Pohlodkova – ont sauté sur scène avec les membres de Jaune Toujours, pour ne plus jamais en repartir. Le spin-off gitan de Jaune Toujours s’appelle Mec Yek et leur dernier album s’appelle Taisa (“demain”).

 

Année Covid oblige, Mec Yek a opté pour une installation à percussion légère et mobile. La plupart des enregistrements ont été réalisés au VK à Molenbeek. Pour constituer le nouveau répertoire, Katia et Milka sont retournées vers leurs années d’enfance à Kosice en Slovaquie, ont exploité une démo avec des chansons qu’elles ont composées avec leurs frères, mais ont pris soin de proposer également des arrangements personnels de chants traditionnels roms. Les morceaux sont chantés en romani, parfois en russe et même un peu en néerlandais. Le but est d’élargir la palette musicale, de la tarentelle au ska et en passant par le blues des îles. Mais contre toute attente, Mec Yek est et reste un groupe gitan sans violon.