Présences tunisiennes en Belgique
Partie I : La première génération
Harraga: “ceux qui brûlent”
La Tunisie, cul-de-sac de l’Europe forteresse
En Tunisie, on les appelle les « Harraga » : celles et ceux qui brûlent leurs papiers pour prendre le bateau et espérer une vie meilleure en Europe. La situation politique et socio-économique tunisienne est devenue tellement catastrophique que de nombreux jeunes préfèrent tenter la traversée de la Méditerranée. En juillet et août 2021, environ 8000 personnes ont atteint les côtes italiennes au départ de la Tunisie. Parmi eux : des Syriens, des Afghans, des Erythréens mais aussi 70% de Tunisiens. Mais l’Europe, en voulant se transformer en forteresse imprenable, a fait de la Méditerranée l’itinéraire migratoire le plus meurtrier du monde. Cette frontière censée être infranchissable ne dissuade pas mais tue.
Journaliste-vidéaste, Pierre Schonbrodt est parti à la rencontre de Tunisiens qui ont perdu leurs illusions mais aussi de migrants d’origine subsaharienne littéralement bloqués en Tunisie. Fidèle à sa démarche développée depuis plus de 10 ans au sein des médias du Centre d’Action Laïque (Espace de Libertés et Libres, ensemble), il a récolté la parole des premiers concernés, les a placés au cœur de son travail et a mis ces témoignages en perspective. Grâce à son regard profondément humain, il nous plonge dans le drame de la migration, mais parvient aussi à distiller quelques touches d’espoir essentielles.
La projection sera suivie d’un débat avec:
Une soirée co-organisée par l’Espace Magh, le Centre d’Action Laïque (CAL) et le Centre Bruxellois d’Action Interculturelle.