Les publics des associations de Cohésion sociale : étude d’impact

Synthèse du rapport annuel CRAcs – 2023

Pour ce rapport 2023, le CRAcs se penche, pour la première fois, sur le critère de l’impact que la politique de cohésion sociale engendre chez les bénéficiaires. À travers une méthodologie que l’on pourrait qualifier de « participative », nous nous sommes fixé deux objectifs principaux.

Le premier consiste à produire de nouvelles connaissances sur le dispositif de cohésion sociale, notamment des données quantitatives sur les publics qui s’engagent et/ou bénéficient des actions subsidiées dans ce cadre.

Le deuxième objectif vise à donner la parole aux bénéficiaires de la politique afin de comprendre les effets que le public ressent grâce à sa participation aux activités associatives.

Nous avons également lié ces questions à deux principales hypothèses de recherche. Tout d’abord, nous avons postulé qu’il existe un alignement entre les objectifs du décret et les effets produits chez les bénéficiaires (hypothèse 1). Cet alignement est cependant conditionné par d’autres facteurs tels que l’environnement, le profil socio-économique de la personne, la durée de fréquentation de l’association (le changement comme produit d’un processus, tel que décrit par le décret), et enfin les raisons qui motivent la personne à fréquenter l’association (hypothèse 1.1). Ensuite, nous avons émis l’hypothèse que les associations représentent des ressources : elles sont un lieu de confort, de socialisation et de création de liens sociaux (hypothèse 2).

Les questions générales et transversales auxquelles nous tentons de répondre dans cette étude sont complétées par des interrogations propres à chacun des 4 axes prioritaires.

Le choix d’une approche quantitative a permis de vérifier des tendances à grande échelle et examiner statistiquement les hypothèses de recherche. Nous avons ainsi pu interroger un échantillon très important du public et y dresser une photographie aussi fidèle que possible. Cette approche s’inscrit dans l’objectif de tester et de vérifier la faisabilité et la pertinence des indicateurs élaborés en collaboration avec les associations sur la proposition d’un monitoring de la politique de cohésion sociale (voir Rapport CBAI-CRAcs 2022). En d’autres termes, ces indicateurs sont validés sur le terrain auprès d’un grand nombre de bénéficiaires, dans le but de se doter d’indicateurs spécifiques.

Afin de tenir compte au mieux des spécificités des publics et des objectifs propres à chaque priorité, nous avons choisi d’utiliser quatre questionnaires différents. La structure du questionnaire reste cependant la même, de même que les règles d’anonymat. Il en résulte une adaptation de chaque indicateur identifié (qu’il soit socio-économique ou d’impact) en fonction des caractéristiques propres aux profils des bénéficiaires (mineurs, adultes, maîtrisant peu ou pas la langue française, etc.).

Le CRAcs n’a pas effectué ce travail de recherche seul. Plusieurs acteurs et actrices l’ont accompagné. Tout d’abord, un comité d’accompagnement a participé à la réflexion d’éléments théoriques et d’aspects concrets de l’enquête. Ensuite, les associations, avec qui on avait établi les indicateurs à observer, ont participé à de séances d’information sur l’enquête et à la discussion des résultats préliminaires. Enfin, les enquêtrices ont réalisé les entretiens auprès du public. Une formation CRAcs leur a permis de s’approprier du questionnaire et se préparer à l’appliquer à différents profils de public. Avant le lancement de l’enquête, des bénéficiaires ont donné un retour sur les premières versions du questionnaire (pretests), ce qui a permis peaufiner les questions et lancer la phase de terrain auprès des associations du secteur.