Nil Görkem, Malabika Brahma & Raphaël Feye
Dans le cadre du festival BRuMM, la MC NOH accueille en résidence la danseuse et percussionniste turque Nil Görkem, la chanteuse indienne Malabika Brahma, toutes deux rejointes par les cordes du violoncelliste Raphaël Feye. Durant une semaine, ces trois artistes auront carte blanche pour produire ensemble un concert inédit, mêlant leurs styles, leurs cultures et leurs influences.
Originaire Turquie, initiée aux danses traditionnelles d’Anatolie, Nil Görkem en propose une approche personnelle et contemporaine. Formée notamment auprès du grand danseur soufi Ziya Azazi, elle explore dans son travail chorégraphique le semâ, la danse rituelle des mevlevis, plus connus en Occident sous le nom de « derviches tourneurs », dont l’origine est attribuée au poète mystique de langue persane Djalal Al-Dîn Rûmî (dit Mevlana). Nil a participé en tant que danseuse et enseignante dans de nombreux festivals et projets en Turquie et en Belgique. En 2013, elle initie le projet Thrace d’Exil qui aborde l’exil et les migrations des diverses populations issues de Turquie au travers de leurs danses, musiques et poésie.
Malabika Brahma est une vocaliste et compositrice originaire d’Inde. Sa musique est une fusion de folk, de blues et de musique classique et traditionnelle indienne, influencée par l’hindouisme védique et la tradition mystique des ménestrels baul. Décrivant son éthique musicale, Malabika explique : « LOVE, LIVE, LET LIVE est la véritable essence de ma philosophie. »
Raphaël Feye est violoncelliste et chef d’orchestre. Il est lauréat des Conservatoires Royaux de Musique de Bruxelles, de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth et détenteurs d’autres récompenses prestigieuses. Il a eu l’occasion de diriger de nombreux orchestres tels que les London Mozart Players, le Janaceck Philharmonic, l’Ensemble Vocal de Bruxelles… Il s’est produit en tant que chef invité dans plusieurs opéras dont La Flûte enchantée, Don Pasquale de Donizetti…
Depuis 2018, le festival BRuMM est dédié à la promotion des musiques migrantes à Bruxelles. Ville-Monde par excellence, avec plus de 180 nationalités différentes, Bruxelles est le lieu d’existence de répertoires musicaux très riches et d’une grande diversité.
Les musiques venues d’ailleurs sont désormais d’ici. Elles se sont perpétuées et réinventées dans un contexte socioculturel bien différent des sociétés qui les ont vues naître. Elles font partie du patrimoine musical bruxellois. Avec le Festival BRuMM – Bruxelles Musiques Migrantes, nous souhaitons participer à leur décloisonnement en créant des espaces de rencontres, de connaissances et d’expériences partagées.
Cette année, en cette période intense de célébrations religieuses (Ramadan, Carême, Pâques, Pessa’h…), BRuMM explore les liens féconds entre musiques et spiritualités. Différents courants spirituels qui se sont développés à l’ombre ou en marge des religions instituées seront abordés sous un angle particulièrement significatif à nos yeux: l’ampleur et la qualité de la création musicale et artistique qu’ils ont inspirés… et continuent d’inspirer!
Comment la musique porte-t-elle les messages liés au divin et fédère-t-elle les collectivités ? Quelle est la place de la spiritualité dans la création musicale ? Comment est-elle mobilisée dans le processus créatif de composition comme d’improvisation ? Pour répondre à ces questions, le festival conjugue performances artistiques, journée de rencontres, animations scolaires, médiations culturelles et recherche-action dans un esprit convivial et festif.
BRuMM est un projet à l’initiative des centres culturels La Villa (Ganshoren), la Maison de la Création – Site NOH (Bruxelles-Nord), Le Senghor (Etterbeek), La Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale coordonné par le Centre Bruxellois d’Action Interculturelle (CBAI), en partenariat avec le Centre d’Etudes de l’Ethnicité et des Migrations (CEDEM-ULg) et Digital TransMédia.
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